C'est
lundi le 10 avril que nous avons enfin jeté l'ancre aux Marquises.
Après 30 jours de navigation on était bien content. Pour notre
premier arrêt aux Marquises, on a choisi le mouillage de la baie des
vierges sur l'île de Fatu Hiva. Comme ce n'est pas un port d'entrée,
normalement nous n'aurions pas dû nous y arrêter, mais comme elle
est la première île qu'on rencontre, c'est trop tentant. Donc, on
fait comme beaucoup d'autres navigateurs avant nous et on s'y arrête
quand même. Tout se passe sans problème.
Ce
qui nous frappe en s'approchant des côtes de Fatu Hiva, c'est sa
grande beauté, mais aussi l'odeur de fleurs qui nous saute au nez.
La
vue du mouillage est grandiose ici, d'une incroyable beauté.
Dommage cependant qu'ils soient en travaux d'aménagement du port, la
grue et les blocs de ciments gâchent un peu le paysage, mais ce sera
sûrement pour le mieux lorsque les travaux seront complétés.
Le
premier soir de notre arrivé on le passe sur le bateau bien
tranquille avec notre bouteille de mousseux. On ne va pas au lit bien
tard! Que ça fait du bien!
On approche du mouillage. Ça sent le repos!
Le paysage est extraordinaire.
Cette nuit on aura pas besoin de se lever,
À
Fatu Hiva on a retrouvé nos amis Françoise et Joël du catamaran
Toumim. Ils sont arrivés le matin, et nous en fin de journée. Pour
notre première sortie sur Fatu Hiva on se fait une promenade jusqu'à
une cascade. Une marche d'environ une heure. Sur une route au départ
et un très jolie sentier en forêt pour finir. La marche en valait
la peine. La cascade est majestueuse, 200 pieds de hauteur et un
bassin à ses pieds pour s'y baigner. Quel plaisir ce bain d'eau
douce.
Sur
la route menant à la cascade on s'arrête discuter avec les gens. On
se fait offrir des fruits; pamplemousses, bananes jaunes (fei) à
cuire et bananes. Avant d'arriver on avait lu que les Polynésiens
étaient sympathiques et acceuillants, et bien c'est vraiment le cas.
Des bonjours de tous, des sourires, et ces fruits.
Le sentier menant à la cascade.
Quelle rafraîchissante baignade!
Le
soir, au village, nous allons chez un local qui a organisé un
souper avec des plats typiquement Polynésiens; Poisson crue au lait
de coco et concombre et un plat de chèvre. Ce n'était pas donné,
15 euro\pers, mais on a très bien mangé et fait la découverte de
plats traditionnels.
Nos hôtes pour le souper traditionnel Marquisien.
Le
lendemain matin, après avoir regardé la météo, on constate que si
nous ne partons pas aujourd'hui, on devra faire la distance entre
Fatu Hiva et Hiva Oa, 45 milles au moteur, parce que les prochains 5
jours n'indiquent pas de vent. Alors on part!
Mercredi
le 12 avril, on arrive sur Hiva Oa vers 15h30. L'ancrage dans le port
n'est pas terrible. Il y a beaucoup de bateaux, donc peu d'espace.
Nous trouvons finalement un endroit entre une digue et un voilier
américain. Nous devons cependant nous ancrer sur deux ancres; une à
l'avant et une à l'arrière. On ne l'a pas fait souvent, mais ça se
passe très bien malgré un peu de stress! On restera à bord le
reste de la journée.
Vue de notre mouillage à Hiva Oa.
Le
lendemain c'est le temps d'aller faire les formalités à la
Gendarmerie. Une marche de trois km depuis le port. Les gendarmes
sont sympathiques et on complète un formulaire. Ensuite il faut se
rendre à la banque pour verser une caution de rapatriement. C'est un
montant d'argent qui couvre le prix d'un billet d'avion pour, dans
notre cas, le Canada. Deux fois 2084.00$CAD. Cet argent nous sera
rendu lors de notre sortie de la Polynésie dans quelques mois.
Josette,
c'est le nom d'une charmante dame qui travaille à la petite épicerie
du village. La journée de notre passage elle porte une couronne et
un collier de fleurs. Elle nous a dit que c'est l'anniversaire de sa
fille aujourd'hui et c'est pour cela qu'elle s'est parée de ces
fleurs. Aline lui demande de la prendre en photo, elle est bien
contente d'accepter. Elle nous offre même le dîner. Des plats
chauds qu'ils vendent à l'épicerie le midi. C'était délicieux!
Dans
l'après-midi, on se balade dans le village et on va faire un tour
jusqu'au cimetière pour voir les tombes de Jacques Brel et de Paul
Gaugin.
Voici notre belle Josette!
Samedi
le 15 avril, on quitte Hiva Oa pour se rendre à l'île voisine,
Tahuata. On a un beau petit vent arrière et c'est sous génois seul
qu'on se rend jusqu'à l'anse Ivaiva Iti. Une toute petite baie très
jolie avec plage de sable et cocotier. La Vraie carte postale! Et on
est tout seul. On y serait bien resté quelques jours, mais le
lendemain de notre arrivée, un vent d'ouest s'est levé et cette
baie est grande ouverte à l'ouest. On s'est donc déplacé au nord
de l'île, au mouillage de Motopu. Cette grande baie nous offre toute
la protection qu'on a besoin.
Anse Ivaiva Iti
On est seul au mouillage de Motopu
Le
lendemain on va faire un tour au village, question de se dégourdir
un peu. Pas grand chose à voir, une seule rue, mais l'église est
charmante. C'est encore une fois la gentillesse des gens qui nous
touche ici. Les gens ont le temps et sont contents lorsqu'on s'arrête
pour discuter avec eux. On s'est encore fait offrir gratuitement
d'excellents pamplemousses.
Ils sont excellents ces pamplemousses.
Un séchoir à copra (noix de coco)
Mardi,
le 18 avril, on est toujours au mouillage de Motobu lorsqu'on voit
arriver nos copains Français du voilier Morgane. La dernière fois
qu'on les a vu, c'était au Panama le jour de leurs départ. Ils
jettent l'ancre près de nous, mais leur chaîne reste prise dans le
corail. En tentant de se défaire, la chaîne bien raide, ils ont
cassé le davier lorsqu'une vague à fait monté le bateau. Il vient
de pleuvoir et l'eau est toute brune. Nous attendrons au lendemain
pour tenter de les déprendre. Le soir, ils sont nos invités pour
l'apéro. On en profite pour se raconter nos aventures de traversée!
Le
lendemain matin, Daniel enfile son costume de plongé, et c'est sans
grande difficulté qu'il réussi à replacer la chaîne pour éviter
les patates de corails et ainsi la remonter.
Nous
levons l'ancre nous aussi pour nous rendre dans la jolie baie de
Hapatoni, toujours sur Tahuata. On est allé se balader au tout petit
village. Ici plusieurs artistes sculpteurs fabriquent toutes sortes
d'artisanats. C'était bien jolie, mais on a seulement regardé! Les
prix n'étaient pas dans notre budget!
La baie d'hapatoni
Jeudi
le 20 avril, les vents sont de l'est enfin. On en profite pour se
rendre sur l'île de Ua Pou qui est située à 66 milles de Tahuata.
On pensait être bon pour faire cette navigation à voile, mais le
vent est trop faible et on avance pas assez rapidement pour arriver
de clarté. Ce sera donc voile moteur! On est arrivé au mouillage
de Hakahou vers 16h30 sous une pluie fine. Elle est magnifique cette
île qu'on appelle aussi “ Île ces piliers” à cause des
gigantesques aiguilles de rochers basaltiques. Côté météo on est
pas chanceux, on aurait voulu faire quelques sentiers, mais il pleut
à tous les jours et pas juste un peu. Tout est détrempé. On s'est
quand même baladé dans le village.
À
Hakahoum sur Ua Pou, le midi, il y a tous les jours en semaine un
repas communautaire qui est servis. Il s'agit de plats traditionnels
comme par exemple poisson crue au lait de coco et chèvre. C'est un
buffet et pour 700CFP, on se sert à volonté. On s'est régalé. Il
y avait 4 sortes de poissons crues, du poisson cuit, différent plat
de chèvre. L'endroit parfait pour découvrir à peu de frais
plusieurs mets locaux. En plus, c'est l'endroit parfait pour
rencontrer des gens.
Fabrication de Tapa, Un tissu fabriqué en frappant la fibre du bois. Un processus très long!
Elle prend la pose pour nous!
Dimanche
le 23 avril, une fenêtre météo se présente pour se rendre aux
Tuamotu. Comme elles sont rare ces temps-ci, on la prend. C'est donc
vers 10h30 que nous quittons les Marquises. Nous y aurons passé 2
semaines.
Les
îles sont magnifiques, la verdure, les montagnes. Les gens sont
vraiment acceuillant et sympathiques, c'est surtout de ça qu'on se
rappelleras. Les mouillages par contre ne sont pas faciles, souvent
profond, presque toujours rouleurs et pas beaucoup de place.
On vous parle bientôt des Tuamotu.
Salutations!
Aline et Luc
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